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Solving the Skills Puzzle: The Missing Piece is Good Information

Canada | 2020

In a world of work increasingly driven by the supply and demand of skills rather than the qualifications of graduates, employers have trouble finding the workers they need and workers struggle to keep up with changing demands. Emna Braham and Steven Tobin explain how better and more accessible labour market information lies at the heart of clarifying the skills and training needs of today and tomorrow.

Key Takeaways

With more than one third of Canada’s workforce holding a qualification higher than what is typically required of their job and close to 35 per cent of employers reporting difficulties finding skilled workers, the current approach to linking skills and jobs appears antiquated. Braham and Tobin explain what fundamental changes are needed in the public sector, the private sector, and academia, and the prescription is simple: We all need to be speaking the same language about skills and that language needs to plug into real jobs – otherwise we won’t be able to use big data to connect all the dots about where Canada’s workers are and where they’re headed.

  1. 1/3 of Canadians hold a qualification higher than what’s required of their job and 35% of employers report difficulty finding skilled workers.
  2. Without cohesive data on skills, we can’t know if Canada is suffering a labour shortage, a skills mismatch or a skills shortage.

Executive Summary

Every day, Canadians make choices that affect their careers and lives, and businesses make choices that affect their organizations. Accurate, timely and relevant information is needed to ensure these decisions are well informed. However, recent developments (including technological change) have created information gaps in the area of skills and skill requirements for jobs. Even the skill requirements for many traditional jobs are changing and employers report challenges in finding workers with the right skills to fill vacancies—in industries old and new. Similarly, workers struggle to understand the changing skills needed for jobs and often lack the tools and knowledge to meet these new requirements. How do workers and employers make sense of this labour market, which is increasingly driven by supply-and-demand of skills as opposed to the qualifications of graduates?

By most metrics, Canada’s economy and labour market are healthy, but to continue to build prosperity and economic opportunity, policymakers and employers will need to identify and better articulate the skills needed in this dynamic world of work. In short, a stronger, more insightful informational architecture around skills is required.

Better clarity of definitions and measurement of skills are needed, as well as easily accessible information about the skills demanded today and expected to be in demand tomorrow. Otherwise, researchers, policymakers and others can’t define and measure skills-related issues in the labour market.

Yet a taxonomy alone is inadequate. For workers to thrive and employers to find talent, the skills taxonomy must be connected to occupations through the National Occupation Classification. If skills and jobs can be mapped onto one another this way, it will enable a better understanding of worker and job characteristics.

From there, all possible approaches, including new techniques to harvest big data, should be assessed and used to measure skills needs in the labour market. Employment and Social Development Canada and Statistics Canada should manage this taxonomy and mapping to ensure its credibility, rigour and integrity, as these federal departments have the knowledge and statistical infrastructure to do so.

Canada’s continued economic success relies on its ability to improve skills-related policies and programs. In particular, information on the skills and training needs of employers and workers must be improved—which, among other things, will help education and training providers prepare and better support workers in navigating the changing world of work. Good labour market information is what lies at the heart of solving the skills puzzle.

Résoudre le casse-tête des compétences : la bonne information, la pièce manquante

Dans un monde du travail de plus en plus déterminé par l’offre et la demande de compétences plutôt que par les diplômes obtenus, les employeurs ont des difficultés à trouver les travailleurs dont ils ont besoin et les travailleurs ont du mal à faire face à l’évolution de la demande. Emna Braham et Steven Tobin exposent le fait que de meilleures informations, plus accessibles, sur le marché du travail sont au cœur de la clarification des compétences et des besoins de formation d’aujourd’hui et de demain.

Points Clés

Plus du tiers de la main-d’œuvre canadienne possède des qualifications supérieures à ce qui est habituellement requis pour le poste occupé et près de 35 % des employeurs déclarent avoir de la difficulté à recruter des travailleurs qualifiés : la stratégie actuelle associant les compétences aux emplois semble désuète. Mme Braham et M. Tobin expliquent quels changements fondamentaux sont requis dans le secteur public, le secteur privé et le milieu universitaire. Leur diagnostic est simple : nous devons tous parler le même langage à propos des compétences et ce langage doit être connecté à de vrais emplois – autrement, nous ne pourrons utiliser les mégadonnées pour nous faire une idée globale de la situation actuelle des travailleurs canadiens et de la direction qu’ils prennent.

  1. 1/3 des Canadiens et Canadiennes possèdent des qualifications plus élevées que ce que requiert leur poste et 35 % des employeurs signalent des difficultés à trouver des travailleurs compétents.
  2. En l’absence de données cohérentes relatives aux compétences, il nous est impossible de déterminer si le Canada est aux prises avec une pénurie de main-d’œuvre, une inadéquation des compétences ou une pénurie de compétences.

Sommaire

Chaque jour, les Canadiens et les Canadiennes font des choix qui influent sur leur carrière et leur vie, et les entreprises font des choix qui influent sur leurs organisations. Pour que leurs décisions soient bien éclairées, une information exacte, opportune et pertinente est nécessaire. Toutefois, les développements récents (y compris l’évolution technologique) ont créé des lacunes en matière d’information dans le domaine des compétences et des exigences relatives aux compétences pour les emplois. Même les compétences exigées pour de nombreux emplois traditionnels sont en train de changer, et les employeurs signalent des difficultés à trouver des travailleurs possédant les compétences requises pour occuper les postes vacants – tant dans les anciens secteurs que dans les nouveaux. De même, les travailleurs ont du mal à comprendre les compétences changeantes requises pour les emplois et souvent, ils ne possèdent pas les outils ni les connaissances nécessaires pour satisfaire à ces nouvelles exigences. Comment les travailleurs et les employeurs comprennent-ils ce marché du travail, qui est de plus en plus régi par la loi de l’offre et de la demande de compétences plutôt que par la qualification des diplômés?

Selon la plupart des mesures, l’économie et le marché du travail du Canada se portent bien, mais pour continuer à stimuler la prospérité et accroître les possibilités économiques, les décideurs politiques et les employeurs devront déterminer et mieux décrire les compétences nécessaires dans ce monde du travail dynamique. Bref, une architecture informationnelle plus robuste et plus perspicace autour des compétences s’impose.

Il faut améliorer la clarté des définitions et la mesure des compétences et faciliter l’accès à l’information sur les compétences demandées aujourd’hui et celles qui devraient être recherchées demain. Autrement, les chercheurs, les décideurs politiques et d’autres personnes ne peuvent pas définir ni mesurer les enjeux liés aux compétences sur le marché du travail.

Pourtant, la taxonomie à elle seule ne suffit pas. Pour que les travailleurs prospèrent et que les employeurs trouvent des talents, la taxonomie des compétences doit être reliée aux professions par le biais de la classification nationale des professions. Si les compétences et les emplois peuvent être mis en correspondance de cette façon, il sera possible de mieux comprendre les caractéristiques des travailleurs et des emplois.

À partir de là, toutes les approches possibles, y compris les nouvelles techniques de collecte des données massives, devraient être évaluées et utilisées pour mesurer les besoins en compétences du marché du travail. Emploi et Développement social Canada et Statistique Canada devraient gérer cette taxonomie et cette mise en correspondance pour en assurer la crédibilité, la rigueur et l’intégrité, car ces ministères fédéraux possèdent les connaissances et l’infrastructure statistique nécessaires pour réaliser ce travail.

Le succès économique continu du Canada repose sur sa capacité à améliorer les politiques et les programmes liés aux compétences. En particulier, il faut améliorer l’information sur les compétences et les besoins de formation des employeurs et des travailleurs, ce qui aidera notamment les établissements d’enseignement et autres prestataires de services de formation à se préparer et à mieux aider les travailleurs à naviguer dans le monde du travail changeant. L’information adéquate sur le marché du travail est au cœur de la résolution du casse-tête des compétences.

Published:

January 2020