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The Next Wave: Automation and Canada's Labour Market

Canada | 2020

Technological change is a driving force behind economic growth. It can improve productivity for existing goods and services, meaning the same output can be achieved with fewer inputs, or more can be produced with the same amount of human labour. Technologies also enable the development of new products and services that can create new occupations and consumer demand where none existed before. The process of technological change is, however, disruptive, rendering particular occupations obsolete or changing entire industries relatively quickly. At the same time, new business models and occupations grow to replace them. 

This Commentary assesses the likely impact of technological automation on Canada’s labour market and compares these results to past predictions. In fact, they show a lower proportion of employment at high risk of automation (about 22 percent) than most previous estimates.

There are some occupations that are obviously highly automatable, and many are being automated already – gas station attendants, bank tellers and store cashiers, for example. There are others that are quite obviously not automatable due to a particular human element or specialized set of skills – neurosurgeons or detectives, for example. Most occupations are not fully automatable but they are not completely immune from automation either. The occupations that are more likely to be automated generally contain more well-defined tasks and repetition, such as those in manufacturing.

About one in five Canadian workers are employed in a job that could theoretically be automated. By 2028, projections indicate that employment in these occupations will decline by only about 90,000 jobs. Meanwhile, jobs that are only somewhat susceptible to automation (medium risk) make up about 40 percent of current employment. This proportion is projected to decline slightly to about 37 percent by 2028. These projections indicate that the labour market has been adapting to technological change over time and is likely to continue along a similar trajectory.

The analysis of automation susceptibility by individual characteristics indicates that Black and Indigenous Canadians are employed in occupations that are highly susceptible to automation in higher proportions than the population average. It is likely that the relatively higher susceptibility to automation is related to the worse average employment outcomes of Black and Indigenous people relative to the Canadian average. 

Men, women and immigrants, however, face a similar average risk from automation. Overall, the differences are not large enough to warrant targeted pre-emptive policies specifically to prevent technology-induced unemployment for particular groups. Instead, the inequality effects of automation could be indirectly addressed through education and labour-market policies that target inequality more broadly. However, with growth in non-standard employment, traditional job-support policies may not be available to all workers impacted by automation. Following the current COVID-19 crisis, the government should analyze the effects of its emergency income support programs and use the insights to modernize employment insurance and address income- and employment-support gaps.

La prochaine vague : Le marché du travail canadien face à l’automatisation

Les changements technologiques sont l'un des moteurs de la croissance économique. Ils contribuent à améliorer la productivité de fabrication des biens et de prestation des services, à savoir produire autant avec moins de ressources ou produire davantage avec le même apport en main-d'œuvre. Les technologies permettent également de concevoir de nouveaux produits et services capables de créer de nouvelles professions et de générer une demande inédite chez les consommateurs. Le processus d'évolution technologique est néanmoins source de perturbations : il rend certaines professions obsolètes ou modifie en accéléré le paysage de secteurs tout entiers. Dans le même temps, de nouveaux modèles économiques et professions sont mis sur pied pour les remplacer.

Le présent Commentaire évalue les répercussions probables de l'automatisation sur le marché du travail canadien et compare les résultats obtenus aux anciennes prévisions. De fait, la proportion d'emplois à haut risque d'automatisation s'avère plus faible (environ 22 p. 100) que la plupart des estimations précédentes.

Certaines professions sont manifestement très propices à l'automatisation, et bon nombre d'entre elles sont d'ailleurs déjà automatisées : préposés de station-service, caissiers de banque ou de magasin, par exemple. D'autres ont peu de chances d'être automatisées en raison des facultés humaines ou des compétences pointues qu'elles requièrent : neurochirurgiens ou détectives, par exemple. La plupart des professions ne peuvent pas être entièrement automatisées, mais ne sont pas pour autant à l'abri de toute automatisation. Les professions ayant le plus de chances d'être automatisées comportent généralement une majorité de tâches bien définies et répétitives, comme c'est le cas dans l'industrie manufacturière.

Environ un actif sur cinq au Canada occupe un emploi susceptible, en théorie, d'être automatisé. D'après les projections 

à 2028, la perte de seulement 90 000 emplois sera à déplorer dans ces professions. Dans le même temps, les postes quelque peu vulnérables à l'automatisation (risque moyen) représentent environ 40 p. 100 de l'emploi actuel. Cette proportion devrait diminuer légèrement d'ici à 2028, pour s'établir autour de 37 p. 100. Ces projections indiquent que le marché du travail s'adapte au fur et à mesure aux changements technologiques, et continuera probablement à suivre ce cap.

L'analyse de vulnérabilité à l'automatisation en fonction des caractéristiques individuelles indique que la part des personnes noires et autochtones exerçant des professions à haut risque d'automatisation au Canada est plus élevée que la moyenne nationale. Cette vulnérabilité relativement supérieure est probablement liée aux moins bons résultats moyens en matière d'emploi observés chez les personnes noires et autochtones par rapport à la moyenne canadienne.

Les hommes, les femmes et les immigrants sont toutefois exposés à un risque moyen similaire d'automatisation. De manière générale, les différences ne sont pas suffisamment importantes pour justifier l'instauration de politiques ciblées visant à prévenir spécifiquement le chômage technologique de groupes donnés. En revanche, il est possible d'influer indirectement sur les effets d'inégalité découlant de l'automatisation en axant plus généralement les politiques d'éducation et d'emploi sur la lutte contre les inégalités. Néanmoins, au vu de la croissance des emplois atypiques, les politiques traditionnelles de soutien à l'emploi risquent de ne pas couvrir l'ensemble des travailleurs touchés par l'automatisation. À la suite de la crise actuelle de la COVID-19, 

le gouvernement devrait analyser les effets de ses programmes d'urgence en matière de soutien du revenu et en tirer des conclusions destinées à moderniser l'assurance-emploi et à combler les lacunes observées.

Published:

December 2020